8 choses que les développeurs détestent le plus
Vous vous souvenez de la dernière chose qui vous a mis hors de vous ? Ce sentiment que nous avons face à une corvée interminable ? Il se peut que vous ayez l’impression que le métier de développeur rime avec sérénité, et bien détrompez-vous, ce n’est pas toujours un long fleuve tranquille.
Nombre d’entre nous partagent de mauvaises expériences, auxquelles nous sommes d’ailleurs sûrs d’être confrontés encore et encore. Certaines de ces épreuves nous donnent un sentiment d’immense joie une fois la frustration anéantie, et même une certaine nostalgie avec le temps… puis, un jour, inattendue, la revoilà ..! On a donc listé pour vous une sélection des pires choses qui peuvent briser la journée d’un développeur.
1. Les mises en production le vendredi
Tout développeur le sait, les mises en prod le vendredi c’est la pire chose que vous pouvez faire. Seuls ceux qui l’ont déjà vécu savent à quel point c’est annonciateur de problèmes. Et pourtant, il nous arrive encore de nous dire “C’est juste une toute petite modif…”. La suite, on la connait, cela ne se passe pas toujours comme prévu.
- Tests négligés : une mise en ligne avec des délais contraints c’est bien souvent des tests bâclés voir pas de test du tout. Les risques de bugs ou régressions sont donc élevés.
- Mise en prod mal planifiée : en agissant sous pression, personne n’est en pleine capacité de ses moyens. Bien qu’alerte, notre cerveau va alors se contorsionner pour atteindre son objectif : ne pas dépasser le temps prévu, quitte à oublier quelques étapes au passage.
- Indisponibilité : en prenant le risque de mettre en production un vendredi, ou la veille d'un jour férié, l’équipe sera indisponible les jours suivants pour intervenir en cas de problèmes. Or, nous savons tous que le risque zéro n'existe pas lors d'une mise en production.
2. Les recruteurs LinkedIn
Les meilleurs comprennent ce que vous faites, l’élite ce sont ceux qui ont pris le temps de regarder votre profil. C’est agréable de se sentir désiré, mais la plupart des recruteurs IT sont dans un état d’esprit “rapidité et quantité”. Pour qu’un recrutement soit efficace, il faut de réelles connaissances du domaine et du poste en question, ce qui peut être complexe et ce qui va donc à l’encontre du côté “rapidité & quantité”.
C’est comme proposer à un plombier un poste d’électricien parce qu’il travaille dans le bâtiment.
3. Le syndrome de l’imposteur
Environ 60% des développeurs interrogés par TeamBlind déclarent souffrir du syndrome de l’imposteur. Qu’est-ce que c’est en deux mots ? Un sentiment d’illégitimité avec un soupçon de peur de décevoir. Le monde de l’IT est incommensurable, il est strictement impossible de tout connaître. Face à cette immensité et avec la peur de l’inconnu, le sentiment de ne pas être à la hauteur s’installe. Toutefois, il ne faut pas oublier que toutes les connaissances que nous avons acquises au cours du temps jusqu’à aujourd’hui sont celles qui nous paraissaient certainement inatteignables hier.
4. “Ça ne fonctionne pas sur Internet Explorer”
Si ça ne tenait qu’à nous, on enfermerait IE dans un cercueil à double tour, direction la fosse des Mariannes.
Selon Chris Jackson, responsable de la cybersécurité chez Microsoft, IE n’est plus un navigateur, mais une solution de transition, qui ne prend plus en charge les nouvelles normes Web, malgré que de nombreux sites fonctionnent correctement sur ce navigateur.
Dire qu’à l’aube d’internet il était de loin le plus utilisé des navigateurs : 90% des navigateurs par défaut en 2000, contre 5% en 2020 (additionné à l’utilisation de Microsoft Edge).
Mise à jour du 15/07/2022 : IE est officiellement mort.
5. Le crash soudain de la machine
C’est évidemment lors du développement d’une grosse fonctionnalité, qui n’a pas encore été push, que le crash survient. Après avoir testé toutes les combinaisons de touches du clavier, suivi de longues minutes à espérer une résurrection, la bête, à l’agonie, demande à être redémarrée brutalement et de force (si elle ne l’a pas déjà fait elle-même). L’attente est insoutenable jusqu’à s’apercevoir que non, votre travail n’a pas été englouti par cette panne surprise.
L’école 42, pour apprendre à ses élèves l’importance des sauvegardes régulières, a mis en place un process lié à un compte à rebours, qui une fois le temps écoulé, fait crasher la machine d’un élève au hasard. Une solution très convaincante par l’apprentissage expérientiel.
6. Le code legacy
Topception, voici le pire du code legacy :
- if(true),
- l’indentation less,
- html dans la db,
- la console qui enfle à chaque clique,
- absence de commentaires,
- @nomDeLaFunction() ( … dans du code legacy!).
7. Le caractère manquant
“SyntaxError: missing ; before statement”.
Une accolade ? Un crochet ? Une parenthèse ? C’est comme chercher une virgule dans une botte de foin. Dans ce cas, il vaut mieux bien choisir le thème et les extensions de son IDE.
8. L’erreur trop petite pour être vue
Après bien trop de temps à chercher en vain, à utiliser les outils qu’internet a à offrir, à écumer tous les topics de Stackoverflow; après avoir sacrifié un clavier sur un pentacle, prié les Dieux du code, signé un pacte avec le Linus Torvalds, vous n’avez toujours pas trouvé l’erreur. Pourtant, vous avez même visité la seconde page de résultats de Google, pour dire le peu d’espoir restant, quand soudain, vous réalisez la honteuse évidence :
- “AH! Il manquait juste un ‘S’ a une variable”
- “AH! J’étais en dehors de Docker”
- “AH! J’ai pas lancé le build”
- “AH! J’ai pas vidé mon cache”
Trois types d’erreurs existent : erreur de syntaxe, erreur d’exécution et erreur de logique. La réalité, c’est qu’aucune erreur n’est intelligente, tout le monde fait les mêmes erreurs bêtes.
On s’arrête à ces 8 points, mais la liste pourrait être beaucoup plus longue ! Tout développeur devra faire face à un moment ou un autre à ces désagréments. Heureusement, en contrepartie, les avantages du métier de développeur sont innombrables !